Avoir de belles crêtes
Comment avoir de belles crêtes
Extrait de « toutes les poules, 1924, de A. Blanchon et Delamarre »
" Différents point de la tête jouent un rôle important dans l’attribution des récompenses et parmi ceux-ci, la crête vient au premier rang. On éprouve parfois certaines difficultés à l’obtenir parfaite ; en effet, dans les grandes races à crêtes simples, moyenne ou grande, la crête est portée droite chez le coq et repliée sur le côté chez la poule, telles sont du moins les exigences du standard, et l’éleveur est souvent désappointé de voir dans quelques-uns de ses élèves, parfaits sous tous les autres rapports, la crête s’obstiner à se pencher plus où moins chez les mâles ou se maintenir dressée chez les poulettes ; l’obtention d’une bonne crête, dans l’un ou l’autre sexe, demande des soins spéciaux, ou des petits trucs. Le moyen le plus sûr dans l’obtention des crêtes impeccables réside dans le choix des reproducteurs, et le mieux est d’établir dans ce but deux parquets spéciaux, l’un pour la production de coquelets, l’autre pour celle des poulettes.
Dans le premier cas on choisira un coq ayant une crête aussi parfaite que possible, et une poule ayant une crête forte à sa base, ne tombant pas immédiatement, mais, au contraire, se maintenant dressée sur la plus grande partie possible de sa hauteur.
Pour avoir de bonnes crêtes chez les poulettes, on opérera de façon contraire, c'est-à-dire que, si l’on choisit une poule ayant une crête aussi parfaite que possible, on adoptera un coq à crête mince, faible, de force insuffisante pour se maintenir droite et retombante le plus près possible du sommet de la tête. Ce dernier type de crête se trouvera sur les coqs chez lesquels cet organe a poussé d’une manière exagérée.
Les belles crêtes demandent en outre des soins spéciaux ; en premier lieu, pour éviter le coup de pouce si défectueux chez les coqs, il convient d’enlever les jeunes à leur mère, avant que leur crête n’atteigne un centimètre à un centimètre et demi ; la poule en abritant les poussins sous elle appuie forcément sur ces crêtes et leur fait prendre un mauvais pli.
On peut augmenter la hauteur de la crête en maintenant les oiseaux dans un local chaud (à 20 degrés, on voit la crête pousser avec une rapidité exceptionnelle), mais pour la maintenir droite, il faudra donner à l’oiseau une nourriture fortifiante : morceau de viande trempé dans de l’huile de foie de morue, sulfate de fer dans son eau de boisson, et l’on fera bien de pratiquer tous les deux jours un massage ainsi fait : la crête ayant été lavée durant quelques minutes avec de l’eau très chaude, et séchée, on s’enduira les doigts de vaseline et on pressera, à plusieurs reprises, légèrement l’organe entre les doigts en remontant de la base au sommet. Il arrive souvent qu’au retour d’exposition, les crêtes par suite de fatigue, pendent lamentablement à droite ou à gauche, on peut leur rendre leur position primitive et leur fermeté en les frottant chaque jour avec du vinaigre.
Le massage est aussi excellent pour les crêtes retombantes des poules de façon à les faire replier de manière régulière ; avec les doigts enduits de vaseline, matin et soir on tirera légèrement l’organe de bas en haut. Il peut être intéressant pour avoir un joli lot d’obtenir des poulettes dont les crêtes tombent toutes du même côté. Bien entendu, la finesse de texture de la crête étant très importante dans la race Bresse, on choisira des reproducteurs offrant ce caractère